Saepinum

Amphorae and residue analysis: I. Methodological considerations.

N. Garnier

Amphorae and residue analysis: II. Applications.

A. Pecci, N. Garnier

The content of Greco-italic amphorae: First analytical results for Filicudi F and Secca di Capistello shipwrecks (Eolian islands)

G. Olcese, N. Garnier

Saepinum

Residue analysis of Medieval amphorae from the Eastern Mediterranean

A. Pecci,, N. Garnier, Y. Waksman

Abstract. The POMEDOR project gave the opportunity to investigate the provenance and contents of some of the main types of Middle and Late Byzantine amphorae, for which we had very little information so far. This paper presents the first results obtained by residues analyses on amphorae of types Günsenin III and IV, which were widespread in the Mediterranean and the Black sea in the 12th - 13th c. AD, and are probably among the latest Mediterranean transport amphorae. We also studied another type of amphora, known only in the Levantine area in the Crusader period.
The samples were analysed with gas chromatography - mass spectrometry. Different extraction methods were carried out in order to identify the residues preserved.
The results of the analyses show wine was likely contained in almost all the amphorae. However, residues of plant oils were also present together with animal origin products and Pinaceae products probably used to coat the amphorae. In general, the results of the analyses seem to indicate that the analysed amphorae were often reused.

Les analyses chimiques organiques : une nouvelle piste d'étude des pratiques funéraires

V. Bel, N. Garnier, S. Barberan, V. Forrest

Introduction. Les dépôts de vases et de restes animaux ou végétaux retrouvés dans les tombes ou les bûchers de l’époque romaine sont considérés aujourd’hui comme les témoins des pratiques alimentaires et sacrificielles effectuées dans le cadre des rituels funéraires (Blaizot dir. 2009, p. p.321-325). Parce qu’ils sont particulièrement bien représentés, les récipients en céramique constituent la principale source d’information pour tenter de mieux caractériser ces pratiques. Les formes des vases et leurs fonctions supposées donnent en effet des indications sur les grandes catégories de contenants impliqués dans les funérailles : vases pour le transport, le stockage, le service ou la préparation des aliments liquides ou solides ; vases pour les parfums, les préparations médicinales ou l’éclairage. Sauf dans le cas spécifique des amphores ou en présence de restes osseux animaux, il est impossible de caractériser les contenus de manière plus précise. En outre, un tel classement ne tient pas compte du caractère probablement polyfonctionnel de certains récipients ou des détournements d’usages dans le cadre particulier des pratiques funéraires.

 

Fonction des vases, usages multiples et détournements

D. Frère, N. Garnier

 

Toubib or not toubib? A propos des analyses organiques de quelques vases en contexte funéraire en Touraine et en Berry (Ier s. av. J.-C. - IVe s. ap. J.-C.)

S. Linger-Riquier, N. Garnier, S. Jaeggi, E. Dodinet

 

Transport en amphores de produits rares à Arles entre 70 et 100 ap. J.-C. : le cas du lomentum

D. Djaoui, N. Garnier, C. Capelli

 

Les analyses chimiques organiques : une nouvelle piste d'étude des pratiques funéraires

V. Bel, N. Garnier, S. Barberan, V. Forrest

Quel rôle pour les chimistes dans les recherches en archéologie ?

N. Garnier

Appréhender et reconstruire l’histoire humaine et sa culture est le défi auquel chaque archéologue apporte sa pierre en étudiant les différents vestiges qui ont survécu à l’action du temps. Même en l’absence de sources écrites, chaque objet façonné par l’homme ou chaque matériau qu’il a manipulé peut nous renseigner sur sa vie quotidienne. Même pour les périodes historiques, l’objet reste au centre des recherches car il témoigne d’une action particulière, un fait précis, que les textes ne sauraient rendre. Appliquer les données textuelles de Pline ou de Columelle, par exemple, à toutes les découvertes de terrain reviendrait à uniformiser et à schématiser la vie dans la Rome antique et les provinces romaines en la calquant sur un modèle, fût-il décrit dans les moindres détails. Utiliser les informations de ces textes pour des périodes antérieures comme les cultures villanoviennes ou étrusques revient à éclairer de manière anachronique une culture et ses savoirs par une autre, sans pertinence démontrée. L’étude précise des objets permet un accès à une réalité vécue en un lieu et à une date précis, évitant de dresser une théorie globalisante et simplificatrice d’un monde économique, social et religieux nécessairement complexe. Encore convient-il de déterminer quels sont les objets porteurs d'information et comment révéler cette information, par quels moyens et par quelles méthodes. Depuis une trentaine d’années surtout, des méthodologies d’analyse physico-chimiques ont été développées et appliquées au matériel archéologique pour compléter les études classiques du matériel. Dans cet article, nous nous restreindrons aux approches proposées par l’analyse chimique, en dressant un tableau de l’état actuel de la recherche en archéologie biomoléculaire, des méthodologies aujourd’hui disponibles et en insistant sur l’intégration des analyses à la réflexion archéologique.

Cabrera

Le tombeau A de Camiros : les vases et leurs contenus. L'apport des analyses

A. Coulié, D. Frère, N. Garnier, A. Marton

L’article revient sur un contexte funéraire découvert au xixe s. à Camiros par l’archéologue Auguste Salzmann et récemment reconstitué au musée du Louvre, où il est conservé. L’étude stylistique et typologique du mobilier a été prolongée par une campagne d’analyses des contenus, une approche qui réactualise, par des moyens d’investigation modernes, l’intérêt suscité par le tombeau A. Les résultats apportent, entre autres, des données précieuses sur la réalité du commerce des balsamaires grecs archaïques et sur leur utilisation parfois médicinale.

Cabrera

Fonction(s) de séries d’objets : l’apport des analyses chimiques organiques à la connaissance de pratiques artisanales et des rites funéraires

N. Garnier, avec la collaboration de M. Fondrillon, E. Marot

Introduction. Si l’étude précise d’assemblage d’objets dans un contexte donné apporte des éléments d’information sur la (ré)utilisation d’amphores, de vases ou d’objets en céramique, en verre ou en pierre, l’analyse chimique des résidus organiques peut compléter avantageusement cette approche. Après un bilan des potentiels de l’analyse organique et des facteurs qui influent sur la conservation de la matière organique et la qualité des résultats, nous illustrerons les démarches à mettre en œuvre par l’étude d’une série de mortiers en pierre retrouvés dans le quartier médiéval artisanal « ZAC Avaricum » à Bourges.

Cabrera

Les ḫābīyat -s (jarres) d’Albalat (1ère m. XIIe siècle, Estrémadure).Vers une approche pluridisciplinaire

Y. Cáceres Gutiérrez, C. Capelli, N. Garnier, S. Gilotte, J. De Juan Ares, C. Richarté)

Résumé. Les jarres occupent une place importante dans le corpus céramique des derniers moments d’occupation de l’établissement andalusí d’Albalat (prov. Cáceres, Espagne) installé au bord du Tage, qui se rattache à la fin de la période almoravide (première moitié du XIIe siècle). Après une présentation de leurs contextes de découvertes, nous proposons de passer en revue leurs caractéristiques morphologiques qui mettent en évidence des capacités de stockage relativement modestes, peut-être en lien avec des spécificités locales ou avec leur fonction. En ce sens, les premières analyses de résidus organiques par GC-MS ouvrent des pistes inédites sur leurs usages, en attestant la consommation de vin et l’emploi d’un procédé d’imperméabilisation original. L’approche pétrographique des pâtes renvoie à des productions sans doute locales, tandis qu’une dédicace de propriété inscrite avant cuisson révèle l’usage du terme ḫābīya en dehors des seules productions textuelles d’al-Andalus.

Pichet médiéval

Que transportainet les amphores ? L'apport des analyses chimiques organiques

N. Garnier

Observations sur la circulation de marchandises à l’époque califale au large de la Provence. Questions de conteneurs et de contenus

C. Richarté, N. Garnier

Résumé : Initié en 2013, ce projet interdisciplinaire conduit par l’Inrap et l'Université d'Alicante, a été conçu pour caractériser les échanges et les contacts dans le sud de la Francia avec le Dâr al-Islâm et al-Andalus en particulier durant le haut Moyen Âge. La participation de C. Capelli (DISTAV, Università degli Studi di Genova) pour la caractérisation archéométrique ainsi que des responsables des recherches subaquatiques et de l’étude de ces épaves tels, M.-P. Jézégou (DRASSM), S. Ximenes (GRASM) et J.-P. Joncheray (CAS) a permis à cette contribution multidisciplinaire de s’inscrire dans un cadre de réflexion historique, archéologique et économique sur le commerce en Méditerranée occidentale à la fin du  IXe-Xe siècle.

Vieille-Toulouse

Vieille-Toulouse : du milhas dans un puits gaulois ?

J. Vial, L. Pédoussaut, N. Garnier

Résumé. Les jarres occupent une place importante dans le corpus céramique des derniers moments d’occupation de l’établissement andalusí d’Albalat (prov. Cáceres, Espagne) installé au bord du Tage, qui se rattache à la fin de la période almoravide (première moitié du XIIe siècle). Après une présentation de leurs contextes de découvertes, nous proposons de passer en revue leurs caractéristiques morphologiques qui mettent en évidence des capacités de stockage relativement modestes, peut-être en lien avec des spécificités locales ou avec leur fonction. En ce sens, les premières analyses de résidus organiques par GC-MS ouvrent des pistes inédites sur leurs usages, en attestant la consommation de vin et l’emploi d’un procédé d’imperméabilisation original. L’approche pétrographique des pâtes renvoie à des productions sans doute locales, tandis qu’une dédicace de propriété inscrite avant cuisson révèle l’usage du terme ḫābīya en dehors des seules productions textuelles d’al-Andalus.

Des centaines de micro-vases découverts sur une voie à Saint-Dizier, Bettancourt-la-Ferrée « Parc d’Activités de référence Nord Haute-Marne »

 

Anne Ahü Delor, Hervé Bocquillo, Nicolas Garnier, Jean Jacques Thevenard

Introduction. Dans ce secteur, la fouille a permis le décapage sur une longueur de 250 m, d’un segment du chemin antique inédit - premier élément de trame viaire antique repéré sur le territoire de Saint-Dizier (fig. 1 et 2). Depuis la limite d’emprise nord du secteur décapé, ce chemin suit d’abord, sur 135 m, une orientation nord-est / sud-ouest (à 132° Sud) avant d’infléchir son tracé vers l’ouest. La bande de roulement est complétée sur une grande partie de son tracé par des aménagements latéraux (fossés bordiers potentiellement soulignés par des haies) qui confèrent au dispositif une largeur totale avoisinant 9 m. Le chemin présente localement des traces d’érosion agricole très marquées. La plus grande partie du travail sur le terrain a consisté à délimiter puis fouiller un segment de voie d’un cinquantaine de mètres de longueur (soit une aire d'environ 500 m²) sur lequel se concentre le mobilier qui nous intéresse ici. Cette zone sensible a été fouillée finement en respectant un quadrillage de la bande de roulement 3036 et des fossés latéraux 3000 et 3001. Les points de concentrations de mobilier, et plus particulièrement une aire de 100 m² très dense, juste avant l’inflexion que dessine le chemin, ont fait l’objet de relevés graphiques traditionnels et de prises de vue géo-référencées.

Le mobilier isolé se compose de restes de vaisselle, de micro-vases, de monnaies, de clous et autres éléments métalliques et de quelques fragments de verre qui se répartissent sur la voie, fossés inclus. Ce mobilier couvre en partie la bande de roulement le long du fossé 3001 et se retrouve dans le remplissage supérieur des fossés bordiers. Les perturbations récentes de la zone de concentration sont difficiles à évaluer. Quelques mobiliers ont été dispersés dans les labours et il n'est pas exclu que l'espace presque vide de la bande de roulement entre les deux parties de la concentration corresponde à un arasement et à une disparition de l'ensemble du niveau supérieur de l'amas de mobilier.